Gestion des émotions

Lorsque nous n’avons aucune maîtrise sur nos émotions, celles-ci nous contrôlent. Nous nous retrouvons à la merci de colères,  tristesses ou peurs qui nous dépassent.

En apprivoisant nos émotions, nous passons du contrôle à la maîtrise de celles-ci, c’est à dire la possibilité qu’elles nous traversent SANS implications négatives.

Dans un premier temps, il est fondamental d’observer et de comprendre comment sont structurées nos émotion. En effet, celles-ci s’articulent comme un mille-feuille.
Dans le quotidien, nous restons prisonniers d’émotions de surface que nous avons souvent du mal à comprendre, dans un brouhaha de pensées qui peuvent tourner en boucle – que je comparerai à la couche de glaçage d’un mille-feuille.
Grâce à l’action du thérapeute, le fil des émotions va être suivi, ce qui permet de rentrer dans la croûte feuilletée, difficile à percer. A partir de là, nous passons d’émotion en émotion jusqu’à atteindre l’émotion racine – la crème du mille-feuille. Dès que cette émotion est pleinement vécue, toute la cascade des émotions qui en découle s’écroule. Non seulement ce souvenir n’est-il plus douloureux, mais toutes les émotions similaires seront vécues avec un sentiment d’apaisement.

Par exemple, la couche de glaçage du mille-feuille ressemble à ceci :
« Il m’a parlé sur un mauvais ton, non mais il se prend pour qui celui-ci, je vais lui dire ce que j’en pense moi, et il va voir […] ». Le cerveau tourne en boucle et les émotions flambent, empêchant parfois de dormir, le corps est complètement contracté.

Le feuilletage ressemble à ceci :
(première couche) « Ca me rappelle quand j’étais jeune et que mon frère parlait mal, j’étais si en colère contre lui […] » (colère)
(deuxième couche) « Parce qu’il me traitait toujours mal, il m’en voulait d’avoir pris autant de place, et c’était si douloureux[…] » (tristesse)
(troisième couche) « Du coup j’en veux à ma mère de ne pas m’avoir protégé » (re-colère)

etc…

Et enfin la crème :
« Et je me suis senti tellement seul » (émotion racine)

Lorsque l’émotion racine est vécue dans toute son intensité (ici la solitude), toute la chaîne s’effondre et le problème initial ne se pose plus.

L’objectif est donc de s’entraîner à explorer de façon autonome nos émotions et de ne plus avoir à dépendre, à terme d’un thérapeute.